[Décryptage] Baromètre Terre-net Bva A 8 %, François Hollande n’a pas la confiance des agriculteurs
La nouvelle vague du Baromètre agricole Terre-net Bva s’inscrit dans la continuité des précédentes avec un exécutif qui n’a pas la confiance des agriculteurs. Cependant, les responsables professionnels font régulièrement appel au président pour défendre leurs dossiers.
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François Hollande est ainsi devenu depuis son élection, la référence de nombreux leaders professionnels lors des congrès qu’ils dirigent. Il est également leur recours pour trancher sur des sujets qui fâchent : le cadre budgétaire pluriannuel de l’Union européenne, la défense de la compétitivité de l’agriculture ou la réforme de la fiscalité agricole par exemple.
François Hollande est aussi le garant de la compétitivité de l’agriculture française et de ses capacités d’exportation. Les leaders professionnels agricoles ont pu apprécier sa connaissance des dossiers et de tout ce qui relève des questions agricoles, ce qui le distingue de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Mais dans les fermes, l’actuel hôte de l’Elysée ne suscite la confiance que de 8 % des agriculteurs pour les défendre, selon le baromètre agricole Terre-net Bva.
A contrario, le faible taux de confiance qu’inspire l’action du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault n’est pas une surprise puisqu’il est en phase avec son absence de la scène agricole.
Mais dans le même temps, Stéphane Le Foll reste en tête des personnalités de gauche vraisemblablement parce qu’il est d’abord le ministre de l’Agriculture des agriculteurs avant d’être socialiste. Et c’est à ce titre qu’il est jugé. L’hôte de la rue de Varenne est même le seul ministre à avoir commencé et bâti sa carrière politique sur l’agriculture.
Faible capital confiance des agriculteurs envers les responsables syndicaux
Que le capital de confiance des leaders syndicaux soit bon ou mauvais, il est faible. Hormis Xavier Beulin, président de la Fnsea, ils sont inconnus des agriculteurs qui ont l’honnêteté de le reconnaître. Toutefois, notons une prime à l’ancienneté : Bernard Lannes est mieux identifié par les exploitants agricoles que François Thabuis président de JA élu depuis un peu plus d’un an ou encore Laurent Pinatel, le nouveau porte-parole de la Confédération paysanne depuis trois mois.
A droite, la palme de popularité revient à l’ancien ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire puisque 74 % des agriculteurs en ont une bonne opinion. Lors de ses déplacements en province, ses rencontres avec les agriculteurs et le monde rural sont un succès. Cela lui constitue un capital de notoriété essentiel pour asseoir sa légitimité politique et devenir un homme clé de l’opposition lors des prochaines échéances nationales.
Quant à Nicolas Sarkozy et François Fillon, ils n’ont jamais eu autant la cote que depuis qu’ils ne sont plus ni président, ni premier Ministre. Enfin, François Bayrou est immuable, toujours au dessus de la mêlée.
Mais qu’ils soient de gauche ou de droite, les agriculteurs n’ont pas, comme pour de nombreux Français, une bonne opinion des hommes politiques.
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